Bernard Lavilliers - Causes Perdues et Musique Tropicales - Vinyle
François Mitterrand reçoit un jour quelques artistes dont Bernard Lavilliers qui, quand le président lui demande ce qu’il fait en ce moment, répond : « Comme d’habitude, je chante des causes perdues sur des musiques tropicales. » Quelques années plus tard, en 2010, c’est le titre évident d’un album tout en colères, en solidarités, en fidélités… Dès l’ouverture, l’immense Bonga partage avec lui "Angola", à la fois retrouvailles de deux artistes qui se connaissent depuis les années 70 et méditation sur le bon vieux temps – un bon vieux temps difficile et cruel. Bonga cosigne aussi la musique de "L’Exilé", portrait de ces combattants de mille libertés ayant dressé le poing à Paris. Puis il assène "Identité nationale", chanson d’actualité toujours actuelle dans laquelle il s’énerve avec éloquence.
Éloquence d’artiste, justement : Lavilliers propose un tour du monde dans lequel la souffrance se danse et la révolte se déhanche. Une fois encore, musiques et musiciens viennent de partout pour s’emmêler avec passion : le Spanish Harlem Orchestra à New York, le percussionniste Mino Cinelu pour la frénésie tragique de "Coupeurs de cannes", Fred Pallem pour le funk brooklynien de "Je cours", David Donatien pour les échos de mazurka antillaise de "Sourire en coin", la batterie encyclopédique de Cyril Atef, l’accordéon de Jean-Luc Amestoy, les guitares de Seb Martel, le bandonéon de Juan José Mosalini, la basse de Thierry Fanfant… Un double hommage aux révoltés de toutes les latitudes et à ces musiques irriguant depuis des décennies l’aventure fraternelle et poétique de Lavilliers.
Tracklist :
Face A
1. Angola
2. L'exilé
3. Causes perdues
4. Je cours
5. Sourire en coin
Face B
1. Possession
2. La nuit nous appartient
3. Coupeurs de Cannes
4. Identité ntionale
5. La côte des squelettes
6. Cafard