Le disque vinyle, comment ça marche ?
Bientôt centenaire mais toujours actuel, le disque vinyle continue de tourner sur vos platines. Au fait, par quel miracle technologique le son s’échappe-t-il de ses microsillons ? Explications.
Un peu d’histoire pour commencer : En 1946, Columbia Records conçoit les premiers disques microsillons en proposant des œuvres classiques de Tchaïkovski et de Mendelssohn. Cette nouvelle technologie fait appel à la matière vinyle, un dérivé synthétique du plastique qui supplante les antiques cylindres et autres supports réalisés à partir de matériaux tels le zinc, la cire ou la laque. Les deux faces de ce disque vinyle sont désormais parcourues par un sillon unique dont la spirale évolue de l’extérieur à l’intérieur du disque — pour un disque monophonique, le contenu sonore est gravé dans les modulations latérales du sillon, alors qu’il est gravé sur chacune de ses deux parois pour un disque stéréophonique.
Afin de lire le contenu de ces sillons, le disque doit être placé sur un plateau motorisé tournant à une vitesse constante, celle-ci pouvant évoluer entre 33, 45 ou 78 tours par minute pour les collectionneurs les plus aguerris. En pénétrant directement à l’intérieur de ce sillon, la tête de lecture, constituée d’une aiguille (ou d’un diamant) reliée à un bras mécanique, décode les informations contenues dans le sillon. Ce sont les aspérités de ces sillons qui définissent le contenu musical du disque vinyle, et celles-ci sont restituées sous la forme d’un signal électrique relié à un système d’amplification.
L’électricité, la mécanique et le principe analogique (à l’inverse du procédé numérique du format CD) sont donc au service d’un confort d’écoute et d’une chaleur sonore capable de restituer, dans le meilleur des cas, la qualité audio du signal d’origine. N’oublions pas non plus l’environnement lié à découverte d’un disque vinyle, une coutume équivalente « à la cérémonie du thé japonais », selon les mots de Nick Mason, le batteur de Pink Floyd.